Les quarante-six philatélistes dunois rassemblés dans une association, réfléchissent à transférer leur local dans la caserne Kellermann.
De cent adhérents en 1996, l'Association philatélique dunoise compte aujourd'hui quarante-six collectionneurs. Un constat dressé, hier matin, lors de l'assemblée générale de la structure, qui ne manque toutefois pas de forces vives.
« Nous sentons une forte érosion dans les associations philatéliques, il y a un problème de renouvellement des effectifs », a simplement regretté Vincent Laigret, le président de l'association philatélique dunoise.
Si certains services rendus par l'association, tels que la bibliothèque, les carnets de circulation et le service des fournitures ne connaissent pas la crise et sont très sollicités par les adhérents, celui des nouveautés françaises, dirigé par Didier Sauvage, est touché de plein fouet par le manque d'engouement des collectionneurs.
Ces derniers se détournent de la philatélie à cause d'une prolifération de timbres émis par La Poste. À Châteaudun, les réservations se font plus rares. « En 2014, 254 visuels différents ont été émis, pour la somme de 297 €, contre 264 € en 2013 », constate Didier Sauvage. « 2015 démarre en fanfare avec le timbre à gratter. La Poste voudrait-elle remplacer La Française des Jeux ? Malheureusement, La Poste n'écoute pas les philatélistes. Il y a aussi une solution, c'est de collectionner ce dont on a envie. Le propre du collectionneur est de choisir et de faire ce qui lui plaît. »
600 m ² dévolus aux associations
En 2015, l'Association philatélique dunoise souhaiterait enfin exposer sur la guerre 1914-1918 à la médiathèque, puisque l'édition 2014 avait été annulée en novembre. Autre desiderata de l'association : trouver un nouveau local, idéalement à la caserne Kellermann, où Vincent Laigret verrait bien loger un local privatif et une salle de réunion.
À cela, le maire de Châteaudun, Alain Venot, a répondu par l'affirmative en envisageant les 600 mâ qui seront dévolus aux associations. « Vous y aurez sûrement votre place », a-t-il assuré en toute fin d'assemblée générale, avant de suivre une visite guidée de l'exposition, qui était ouverte l'après-midi à tous les publics.
Élise Vellard
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