aux monuments aux morts de Cormainville:
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne ?
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c’est l’alarme.
Ce soir l’ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.
Montez de la mine, descendez des collines, camarades !
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.
Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite !
Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite…
C’est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères.
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.
Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves.
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève…
Ici chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait quand il passe.
Ami, si tu tombes un ami sort de l’ombre à ta place.
Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes.
Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute…
Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu’on enchaîne ?
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
écouter le chant des partisans ici
le discours de monsieur le maire,
Jean Luc LEGRAND a été très émouvant!
Le voici:
17 août 2010
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Ami, entends-tu les cris sourd du pays qu’on enchaîne ?
Mais aujourd’hui c’est nous qui connaissons le prix du sang et des larmes
Mais aujourd’hui l’ennemi n’a pas encore rendu ses armes.
Voilà ce que l’on aurait pu écrire il y a 66 ans au lendemain de ce 17 août 1944 à Cormainville.
Alors que pour la plupart des communes, l’anniversaire de la Libération est commémoré dans l’allégresse, il en est bien autrement pour nous, la Libération de Cormainville se célèbre dans le recueillement puisque nous avons le triste privilège d’honorer ceux qui tombèrent glorieusement en luttant sur notre sol contre l’envahisseur.
« J’ai cru que les allemands avaient tiré sur mes volailles, j’ai voulu me rendre compte de ce qui se passait, mais une sentinelle allemande m’a fait faire demi-tour. L’officier allemand était de forte corpulence, avait une tête carrée, il était coiffé d’une casquette. A mon avis, il n’était pas le seul officier du détachement. » Déclara plus tard à la gendarmerie d’Orgères le cultivateur qui découvrit les corps au matin du 19 août.
Toute la cruauté, l’atrocité, que l’homme peut être capable et coupable de fournir face à son semblable, se retrouve dans cet épisode de notre histoire, qui est l’histoire de la France, d’une France libre et européenne, d’une France libre mais toujours vigilante. Car si la guerre est une plaie immense dans la vie d’un peuple, et que cette plaie se referme, la cicatrice et la douleur demeurent présentes.
Cormainville est un village où comme bien d’autres les commémorations n’attirent plus les foules, mais nous constatons une volonté commune et communale de transmettre cette culture du souvenir, ce respect de l’homme au sens noble.
Volonté relayée par monsieur Ferron ainsi que monsieur Chartier qui se sont déplacés lors d’une réunion extraordinaire de l’amicale des anciens combattants de Cormainville, afin d’élire un remplaçant à notre président monsieur Jambon, parti de la commune. Je les en remercie vivement, et remercie tout autant et félicite monsieur Alain Augros d’avoir accepté ce poste, merci au nom de toute la municipalité.
Enfin merci à tous,
Monsieur le député
Madame et messieurs les maires et leurs représentants
Les représentants des différentes associations
Les portes drapeaux
Les sapeurs pompiers
Et vous tous, mesdames et messieurs, qui avaient pris de votre temps pour ce moment de recueillement.
Aussi, On me prit de transmettre les excuses
De Md la sous préfète
De Mr le sénateur Joël Billard
De Mr le conseiller général Serge Fauve
Merci à tous.
le chant des partisans me donnent toujours des frissons, merci Smaranda pour ce devoir de mémoire.
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